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Autant j’ai envie que ce moment s’achève autant j’ai envie qu’il dure éternellement mais ça je sais que cela n’est pas possible. Malgré tout j’arrive à le recoudre sans trembler ce qui est déjà pas mal du tout à vrai dire. Alors que je lui explique qu’il va devoir voir un médecin et peut-être passer la nuit ici si cela s’avère nécessaire voilà qu’il ne veut pas. Un long soupir s’empare de mes lèvres et je pose mon regard sur lui. Ecoutez, c’est la procédure donc que vous le vouliez ou pas, je n’ai pas le choix. Enfin à moins que vous signiez une décharge. Mais nous n’en sommes pas encore la, c’est le médecin qui décidera. Si cela se trouve, il n’a rien du tout et il pourra sortir sans soucis et c’est ce que je pense mais je préfère jouer la sureté et j’aurais fait ça avec n’importe quel patient, ce n’est pas parce que c’est Lukas que je fais un traitement autre même si l’inquiétude est la et qu’elle ne l’aurait pas été avec une personne lambda.
Je termine de le recoudre et vérifie que tout est bon pour ensuite poser l’aiguille sur la petite table avec tout le reste à jeter. Voilà c’est terminé, je vais aller appeler le médecin.
Cependant je n’ai pas le temps de quitter la pièce qu’il me tend son portable et me demande d’appeler sa mère. Mon coeur s’arrête et mes yeux se posent sur le fameux portable que je ne prends pas. Je … Non … Désolée … Je ne peux pas …
Déjà le voir avait été une épreuve et lui n’en savait bien entendu rien du tout mais parler à sa mère, ma mère, non j’en suis incapable. Je sens que si je le fais, je vais fondre en larmes au téléphone et la il va me prendre pour une folle sortie de l’asile. Un soupir sort d’entre mes lèvres et je m’assieds sur le tabouret en face de lui. Il est temps que je lui dise la vérité mais je ne sais pas du tout comment m’y prendre. Mon regard vacille dans la pièce n’arrivant pas à se poser sur un objet fixe. La nervosité est bien trop présente en moi ce qui en soi est compréhensible. Plein de questions viennent submerger mon cerveau. Et s’il ne me croit pas ?! S’il me pense folle ?! S’il m’envoie chier ?! Et tant d’autres mais si je ne lui dis rien, je ne saurais pas savoir ce qu’il en sera. Ecoutez je … j’ai menti tout à l’heure en disant que je ne vous connaissais pas … Je ne vous ai jamais vu c’est vrai mais je vous connais, enfin je connaissais votre nom. Je mordille tellement ma lèvre qu’elle va finir en sang mais il faut que je continue après ce que je viens de lui dire je ne peux pas m’arrêter la. Un soir je suis tombée sur des papiers disant que ma mère, enfin cette femme, ne pouvait pas avoir d’enfants et j’ai donc pensé être adoptée mais rien … Non rien ne disait que c’était le cas … Je stoppe quelques secondes et baisse le regard pour observer mes pieds qui remuent dans tout les sens pour ensuite reprendre. J’ai donc fait des recherches et il s’avère que … que ceux qui se prétendaient mes parents m’ont enlevée à une famille dés ma naissance et hm … En faisait quelques recherches supplémentaires, un nom est ressorti … Le vôtre … Je ne sais pas du tout s’il allait comprendre de quoi je parlais mais au moins j’ai essayé de lui du mieux que je pouvais. N’osant pas affronter son regard, je me lève pour aller jeter tout ce qu’il est usé et souillé. Je ne sais pas du tout si j’ai bien fait de lui dire, il va surement dire que ce sont des autres personnes avec ce nom de famille que je cherche et pourtant je sais que non, je sais que c’est eux, que c’est lui …